Ecolo Le Roeulx, au vu des informations qu’il a reçu, a décidé de s’abstenir sur l’idée d’ester en justice pour le dossier de pollution des sols des cimenteries de Thieu et ceci dans une optique de transparence pour le citoyen, de sécurité et de concertation.

Les raisons de cette abstention sont les suivantes :

Ce dossier manque cruellement et ceci depuis des années, de transparence vis-à-vis des élus mais surtout des citoyens. Ces derniers sont en droit de savoir ce qui se passe dans leur commune et avec leur argent. Nous demandons donc à la majorité de respecter une parfaite transparence sur les différentes questions qui nous occupent autour de ce dossier et ceci pour les éléments relevant du passé, du présent et du futur.

Quelles sont les garanties factuelles sur la qualité du sol de l’actuel complexe sportif et du terrain de foot ? Quels sont les résultats des études? Ce point inquiète, à juste titre, les parents, les riverains,…

Quelles sont les mesures de sécurité à appliquer pour protéger la population des produits contaminants ce terrain? Le terrain n’étant actuellement pas clôturé, ne faudrait-il pas envisager d’en réduire l’accès ?

Quel est l’impact financier d’une action en justice, du retard pris sur le dossier, d’éventuels travaux et études à mener sur le plan d’investissement global du projet, et sur le budget de la commune? Sachant que la vente du lotissement avait pour objectif de rembourser les investissements effectués, où en sommes-nous aujourd’hui ?

Quelle méthodologie dans le choix du bureau d’avocat sera mise en place pour garantir sa transparence ? Via un appel d’offre dans un marché public ? Avec quel cahier des charges ? Vu l’importance de ce dossier, on peut déjà supposer que le montant des honoraires et des frais de justices dépasseront le montant de la délégation journalière donnée au Collège, nous voulons donc que tout soit réalisé dans les règles et non pas via un saucissonnage des paiements et des choix orientés.

Par ailleurs, le choix d’ester en justice nous semble prématuré et nie une étape de concertation nécessaire entre les parties concernées par le dossier (IDEA, Wanty, commune et, pourquoi pas, en y associant l’opposition). Une concertation pourrait permettre d’une part de comprendre les responsabilités des uns et des autres, et d’autre part, d’envisager des pistes de solution. L’étape judiciaire devant venir dans un second temps, si la concertation échoue. Ce dossier a déjà coûté beaucoup, financièrement, à la communauté, aller en justice augmentera la note à coup sûr, ce qu’une concertation pourrait éviter. Ceci d’autant plus que l’analyse de l’utilité d’ester en justice n’a pas été réalisée.
De plus, ce dossier court depuis des années. Déjà en octobre 2013, Catherine Chaverri faisait remarquer qu’il n’y avait pas de vision globale du projet (cf. Dernière Heure, Grégoire Lalieu, mercredi 30 octobre 2013).

Tous ces éléments nous conduisent vers une abstention, à moins d’obtenir des informations claires et transparentes sur ce dossier durant le conseil communal de ce soir.

 

Patricia Graceffa, Conseillère communale